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25 Octobre 2021

Jenny Ingrid Lebounga Vouma est chargée de cours au certificat en sexualité : enjeux de société et pratiques d’intervention de la Faculté de l’éducation permanente. Parce qu’elle sait que toute période de changement peut générer du stress, elle s’assure de partager des ressources pertinentes avec ses étudiantes et ses étudiants. 

« Pour moi, le retour sur le campus est en quelque sorte une bouffée d’air frais. Il n’y a rien qui me rend plus heureuse que de percevoir un sourire chez les personnes que je croise sur les campus, et ce, même si on porte des masques », explique d’emblée la chargée de cours. Jenny Ingrid reconnaît toutefois que si le retour en classe a pu être apaisant pour certaines personnes, pour d’autres, il a pu avoir l’effet contraire. Pour cette raison, elle s'assure de créer une relation de confiance avec la communauté étudiante, notamment en prenant de ses nouvelles sur une base régulière, en partageant des ressources sur sa page StudiUM de cours, en agissant avec bienveillance et en lui rappelant qu’elle peut toujours poser des questions pour s’assurer qu’elle comprenne et intègre bien la matière. S’intéresser à l’autre au-delà des formules de politesse

Pour la chargée de cours, les moyens de communiquer peuvent différer, mais la façon dont on communique entre nous est très importante. C’est ce qui explique qu’elle ait redoublé de créativité pour trouver des façons de maintenir un contact étroit avec la communauté étudiante lorsqu’elle enseignait à distance. Les forums en ligne étaient, pour ne nommer que ceux-ci, l’un des canaux de communication les plus utilisés par Jenny Ingrid pour maintenir le dialogue avec son groupe. « Comme j’enseigne dans un programme d’intervention, j’essaie d’amener les étudiantes et les étudiants à réfléchir, à s’écouter et surtout à s’observer. Tout le monde est différent et vit les choses différemment et il est primordial pour moi d’offrir un environnement favorable à l’apprentissage. » 

La majorité des étudiants et des étudiantes de Jenny Ingrid sont des travailleurs et des travailleuses qui retournent à l’école dans le but d’acquérir une corde de plus à leur arc ou de réorienter leur carrière. Parce qu’elle a elle-même eu à faire des choix pour changer sa trajectoire, elle comprend à quel point ce changement peut être source de stress pour certaines personnes. « C’est loin d’être facile, mais l’idée, quand on est en période de questionnement, qu’on effectue un retour à l’école ou qu’on change de domaine, c’est de toujours se souvenir de la raison pour laquelle on le fait. » 

Pour Jenny Ingrid, il est important de comprendre que chaque personne a une expérience différente et des façons de voir et de faire les choses qui lui sont propres. 

De l’autre côté de la classe

Comme chargée de cours, Jenny Ingrid Lebounga Vouma, vit  aussi, à l’occasion, des moments de stress. Elle confie d’ailleurs que pendant la période des examens, elle est tout aussi nerveuse que les étudiants et les étudiantes, car elle a à coeur leur réussite. La période d’évaluation de l’enseignement par la communauté étudiante, qui revient chaque session, génère parfois chez elle un petit stress de plus. « Je me demande si les notions que je leur ai enseignées ont été bien comprises  », dit-elle. Pour s’en assurer, en plus de réaliser des activités pédagogiques, elle demande régulièrement à sa classe de lui poser des questions pour vérifier si ce qu’elle lui enseigne est bien intégré ou nécessite une adaptation.

« On a stigmatisé la santé mentale, mais la réalité, c’est que tout le monde a une santé mentale et qu’il est important d’en prendre soin et de faire preuve de bienveillance envers les autres et envers nous-même », conclut celle pour qui il est primordial d’apprendre à se prioriser. Et ce, même quand on a une charge de cours.

Parce que tout le monde a des bas, n’attendez pas avant de faire preuve de bienveillance envers les personnes de votre entourage, à commencer par vous.

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